Les 3 communes concernées par le projet de fusion
Loveresse
Au XIIe siècle le chapitre de Moutier-Grandval prélevait la dîme à Loveresse. Propriétaire à Loveresse au XIIe siècle déjà, l’abbaye de Bellelay y acquit de nombreux biens dès la seconde moitié du XIIIe siècle, notamment le moulin. En 1404, l’évêque de Bâle accorda des franchises pour attirer des colons sur les terres de l’abbaye, entre autres à Loveresse. Le village fit partie de la prévôté de Moutier-Grandval sous l’Ancien Régime, des départements français du Mont-Terrible, du Haut-Rhin de 1797 à 1815, puis fut rattaché à Berne. En 1855 Loveresse devint commune mixte. Relevant de la paroisse de Tavannes-Chaindon avant la Réforme déjà, Loveresse dépend depuis 1928 de celle de Reconvilier. Scierie au Moulin en 1611. Les manufactures d’horlogerie implantées à la fin du XIXe siècle ne survécurent pas à la crise de reconversion qui suivit la Première Guerre mondiale. L’hospice des vieillards de la vallée de Tavannes fut acheté en 1906 par l’Etat de Berne pour en faire une maison d’éducation pour jeunes filles; utilisé de 1975 à 1987 par la clinique de Bellelay, il abrite depuis cette date le centre de formation et de vulgarisation agricole du Jura bernois.
Bourgeoisie
Dès 1823 tous les bourgeois sont répertoriés : Boillat-Bourquin-Pequegna-Delaplace-Girod-Marchand-Nill
Le 24 novembre 1854, les biens bourgeois deviennent communaux après une assemblée communale, la commune deviendra mixte en 1855, ce qui est encore le cas aujourd’hui.
Village natal de GROCK
Le clown Grock de son vrai nom Adrien Wettach est né le 10 janvier 1880 au Moulin de Loveresse, il y a vécu 10 mois, il est décédé, en Italie en 1959. Il a été considéré par ses pairs comme le plus grand clown musical du XXème siècle. Non mais « SANS BLAGUE »
Loveresse aujourd’hui
Au Nord de la chaîne de Moron et au Sud de la chaîne du Montoz, sur une colline solidement adossée à la montagne de roche grise. Le village au vu de sa position, reçoit un soleil généreux.
A 780m d’altitude et ayant comme communes limitrophes : Reconvilier, Saules, Souboz, Pontenet et Malleray.
Depuis 2017, une sortie d’autoroute A16 se situe au-bas du village, cette autoroute, Tranjuranne, relie Bienne à Boncourt.
La Trame se jette dans la Birse au Moulin de Loveresse qui ira vers Bâle et le Rhin.
Une école
Bâtiment protégé, muni d’une horloge à 4 faces, surmontée d’un clocheton à base octogonale.
L’enseignement est donné sur 2 classes, à degrés multiples 3 à 5H et 6 à 8H.
Les écoles enfantine et secondaire sont à Reconvilier
Agriculture
4 agriculteurs exploitent leurs domaines dont 1 à Moron.
Restaurants
Le Pub du Moulin et la Bergerie sur Moron
Entreprises et industries
Boillat Technologie employant plus de 50 collaborateurs,- Marchand S.A. fabrique de portes, – Lehmann transport, – Garage Longo « Mazda », – Atelier d’architecture Sàrl, Bastien Müller,- Menuiserie Jimboiserie,- Fiduciaire Segeca,- Fondation Rurale Interjurasienne,- OrTra , formation santé-social Berne francophone,- Foyer des Prés Home pour personnes âgées abrite également une Crèche « Tournesol »,- Foyer Beausite ( La Pimpinière) qui accueille des personnes en situation d’handicap
Sociétés
Gymnastique dames, Tir, Arboriculture et Fanfare
Reconvilier
Reconvilier, commune et village du district de Moutier (Jura bernois) est à l’origine le domaine d’un certain Germain Roca, nom qui dérive du germanique *hruk, hrûkian, « criailler, croasser », et qui signifierait « l’homme au cri puissant »
Histoire
La première référence écrite de Reconvilier remonte à 884. Le nom de Roconis villare est mentionné dans une charte relevant les possessions de l’abbaye de Moutier-Grandval. Par la suite, le village a changé plusieurs fois de nom (Roconsvillare, Recumvilier) avant de prendre l’orthographe actuelle au XIIIe siècle. Sont mentionnés Reconviller en 1179 et Reconville en 1290.
De 887 à 999, Reconvilier passe sous l’égide des rois de Bourgogne, puis, à partir de 999 et ce jusqu’à la fin du XVIIIe siècle, le village sera une possession du Prince-évêque de Bâle faisant partie de la Prévôté de Moutier-Grandval. En ce début de millénaire, Reconvilier et Chaindon étaient deux hameaux de la même importance. Les deux villages formeront au XVIIIe siècle une unique communauté administrative.
De 1797 à 1815, Reconvilier est attachée à l’Empire français de Napoléon. D’abord intégré au canton français de Malleray nouvellement créé, lui-même faisant partie du département du Mont-Terrible. Le 17 février 1800, ce dernier est dissout et annexé au département du Haut-Rhin, dans l’arrondissement de Delémont. Avec le Congrès de Vienne et la chute du Premier Empire français, Reconvilier est intégré au canton de Berne avec le reste de l’Évêché de Bâle.
Organisation politique
Reconvilier est une commune municipale depuis 1833 date à laquelle elle remplace la commune bourgeoise dans les décisions du village, mais les deux entités continuent de cohabiter aujourd’hui encore. La population de Reconvilier avoisine les 2’400 habitants.
Industrie et économie
Au cours du XVIIIe siècle, le village s’industrialise grâce à l’industrie horlogère avec l’implantation de la fabrique d’ébauches Bueche, Boillat et Cie en 1851, devenue Générale Watch Co. en 1895 (marque Helvetia, fermé en 1975) et de la Société horlogère Reconvilier/Reconvilier Watch Co. (marque Roskopf, fermé en 1970) en 1853. L’industrie horlogère avait un besoin croissant de laiton. C’est pourquoi Bueche, Boillat et Cie a fondé en 1855 une laitonnerie (qui deviendra plus tard la Fonderie Boillat).
Durant le XXe siècle, le village se développe dans l’industrie horlogère tout comme les autres communes de l’arc jurassien. Avec la crise horlogère des années 1970, plusieurs entreprises du secteur ont dû se résoudre à fermer. La Fonderie Boillat, qui occupait dans les bonnes années plus de 400 personnes est aujourd’hui devenu Swissmetal après restructurations et réduction drastique de sa production.
Aujourd’hui, l’artisanat est bien implanté avec de nombreuses petites et moyennes industries et entreprises. Le Home du district de Moutier, La Colline, offre de nombreuses places de travail. L’autoroute (N16), le chemin de fer (ligne CFF Moutier-Bienne) ainsi qu’un service de bus, permettent de bonnes possibilités de mobilité.
La Foire de Chaindon
Qui connait Reconvilier, connait la traditionnelle Foire de Chaindon, qui, chaque 1er lundi de septembre nous ramène plus de 500 forains, ainsi que plusieurs dizaines de milliers de visiteurs durant ce weekend prolongé. Rappelons que cette manifestation séculaire, reconnue comme le plus grand marché aux chevaux de toute l’Europe dans le moyen âge, s’est déroulée pour la première fois en 1632, selon d’anciens écrits. Selon les archives cette manifestation a eu lieu pratiquement chaque année depuis lors, excepté une annulation en raison de la fièvre aphteuse, ainsi que 2 annulations récentes en raison du Covid. À noter que depuis 2018, la Foire de Chaindon figure sur la liste des traditions vivantes de Suisse.
Personnages célèbres
Au chapitre des particularités et des mentions de célébrités, nous pouvons mentionner :
Robert Ballaman, joueur de football suisse né le 21 juin 1926 à Reconvilier et mort le 5 septembre 2011. Plusieurs fois champion suisse avec Bienne et Grasshoppers Zurich. 50 sélections en équipe nationale, entre 1948 et 1961, 18 buts marqués. Capitaine de l’équipe suisse de 1954 à 1961 ayant participé à la Coupe de monde de 1954 en Suisse (quart de finaliste).
Henri-Louis Favre, personnalité politique du Jura bernois, membre du Parti radical-démocratique, né à Moutier, le 29 novembre 1920 et mort le 6 novembre 2011 à Orvin. Il fut maire de Reconvilier de 1968 à 1978, député au Grand Conseil bernois de 1974 à 1978 et conseiller d’État bernois de 1978 à 1986.
Alice Heinzelmann, née le 21 février 1925 à Delémont et morte le 18 décembre 1999 à Reconvilier, est une nouvelliste et poétesse suisse. Elle a obtenu de nombreuses distinctions littéraires en France. Elle rédigea également le mensuel « Tous », journal d’entreprise de Boillat S. A. à Reconvilier. Elle a accompli la majeure partie de sa carrière de secrétaire de direction à Reconvilier, en Suisse.
L’écrivaine Louise de Vilmorin a séjourné à Reconvilier durant quelques mois en 1923, alors qu’elle se remettait d’une arthrite de la hanche. Elle y reçut la visite d’Antoine de Saint-Exupéry. À cette époque de leur vie, les deux jeunes gens songeaient à des fiançailles.
Un futur prometteur
On ne peut que constater la volonté des Autorités de Reconvilier de se tourner vers l’avenir, en sachant que notre commune a investi massivement dans les énergies renouvelables. Nous possédons une société exploitant un chauffage à distance, avec près de 60 maisons et bâtiments publics raccordés, ainsi que 2 projets aboutis avec près de 350 panneaux solaires sur chacun des 2 bâtiments.
Sur l’initiative de la commune de Reconvilier, avec le soutien de toutes les communes de la Vallée et de Saicourt, et pour donner suite à la décision de Moutier de rejoindre le canton du Jura, nous nous sommes engagés et battu pour que l’administration francophone du canton de Berne reste dans le Jura bernois et si possible dans le haut de la Vallée de Tavannes. Selon les dernières nouvelles nous pouvons être confiants et croire qu’un nouveau bâtiment de l’administration cantonale verra effectivement le jour ces prochaines années à Reconvilier.
Avec l’arrivée de la N16, de nouvelles constructions importantes ont le vu le jour à Reconvilier, et d’autres sont en cours de construction ou à l’étude. Ce qui va certainement favoriser le développement démographique, et inciter le l’exécutif communal à projeter et planifier la construction d’un nouveau bâtiment scolaire dédié à la petite enfance.
Saules
Pour vivre heureux vivons cachés. Cet adage va comme un gant au village de Saules. Pour le découvrir, lové sur la rive gauche de la Trame, il faut franchir la colline surplombant Reconvilier vers le nord. Sinon il est nécessaire de pénétrer le vallon des Petits Cantons par l’est ou l’ouest pour qu’il se dévoile au voyageur. Depuis le fond de la vallée de Tavannes seules les quelques fermes situées au flanc du Moron sont perceptibles.
Histoire et armoiries
Sa première mention écrite remonte au 17 mai 1148 dans la confirmation, par le pape Grégoire III au chapitre de Moutier-Grandval, de la possession à Sales de la moitié des dîmes. En fonction des connaissances d’aujourd’hui on peut honnêtement penser que le site fut occupé dès le 10e siècle, voire avant.
Son blason d’argent à trois épis croisés de gueules rappelle que la contrée est fertile et particulièrement favorable à la culture des céréales.
Le bourg fut relativement épargné des catastrophes naturelles ou humaines. Les archives conservent les traces d’un éboulement survenu en 1831 qui aurait provoqué une inondation de la partie basse du village. Sinon, hormis quelques litiges de barrières avec les communautés voisines, chose courante à l’époque, un procès laissa une bonne liasse de manuscrits. L’affaire avait trait à un droit de passage sur les terres de la communauté de Reconvilier, droit garantissant l’accès des habitants de Saules à l’église et au cimetière de Chaindon. Elle occupa les esprits et requit maints déplacements de magistrats et experts entre 1769 et 1772. Dans l’ensemble rien ne distinguait Saules des villages voisins.
Cependant la commune peut se flatter d’avoir eu un illustre personnage, Etienne Grosjean (1744-1807) qui a marqué le passé de la région. Ancien d’église, maire, bâtonnier de Tavannes, justicier et membre du consistoire de Tavannes-Chaindon, il fut élu Bandelier de la prévôté le 11 octobre 1787. Devenu chef militaire et politique représentant le peuple pour la prévôté de Moutier-Grandval, Grosjean joua un rôle important et démontra des qualités d’homme d’Etat. A la tête du conseil d’administration provisoire de la prévôté il sut sauvegarder la neutralité du pays jusqu’à l’invasion française de décembre 1797. Pour mémoire la prévôté s’était érigée en République indépendante de Moutier-Grandval, petit Etat qui perdura de 1793 à 1797, alors que le nord de l’ancienne principauté vivait déjà sous régime français.
Organisation politique
Saules est une commune autonome qui a la particularité d’être une commune mixte. Lorsqu’il fallut différencier les biens bourgeois des biens municipaux, la bourgeoisie décida de confier la gestion de ses biens propres à la municipalité. Cette structure a été adoptée en 1865 lors de leur partage entre les deux communes. Ainsi les bourgeois domiciliés au village ne sont consultés en assemblée que pour statuer sur le sort des biens fonciers de leur corporation, leur simple administration relevant de la commune mixte.
Sur le plan religieux Saules est rattachée à la paroisse réformée de Haute Birse.
Le village est resté à l’écart de l’industrialisation qui a marqué profondément la vallée. Sa population est restée relativement stable aux cours des siècles. Saules comptait 105 habitants en 1755, 106 en 1806, 215 en 1930. Il en a été dénombré 154 au 31 décembre 2023.
Economie
Ce bourg a conservé au travers des siècles son caractère agricole. Il compte actuellement 7 exploitations qui se répartissent l’ensemble des surfaces exploitables au village et sur la montagne aux Bouts de Saules à l’adret de la chaîne du Moron.
Un moulin y fut construit au 13e siècle déjà. Certaines pierre du bâtiment d’origine sont encore visibles dans la bâtisse qui le remplaça. Le bâtiment marque de sa masse l’entrée ouest de la localité. Son exploitation cessa en 1912. Le village abrite encore une scierie et quelques activités artisanales.
Un établissement, le Restaurant de la Trame, a été exploité de 1902 à 1922 à l’entrée du bourg. A sa fermeture les locaux furent occupés par une épicerie de la société de coopération de Reconvilier, puis par différents détaillants indépendants jusqu’aux environs de l’an 2000. Actuellement Saules n’a plus aucun commerce ni débit de boissons.
Ecole et culture
Le village disposa d’une école dès le 18e siècle. Son existence est attestée par le Pasteur Frêne qui la visita le 19 juin 1784. La commune érigea son bâtiment d’école dans la première moitié du 19e siècle. Il subit plusieurs transformations et rénovations. La réorganisation de l’enseignement obligatoire en 1994 entraîna sa fermeture et le déplacement de tous les élèves dans les écoles de Reconvilier.
Aujourd’hui le bâtiment héberge l’administration communale. La salle de classe sert aux assemblées de commune et aux activités sociales organisées au village.
A relever au niveau culturel que cette petite commune disposa d’une bibliothèque scolaire dès 1852. Aujourd’hui ses ouvrages sont conservés dans le local qui abrite le secrétariat communal.
Une société de tir existe depuis le 19e siècle. Elle a perdu son stand ensuite de la désaffectation de la ciblerie. Les tireurs pratiquent leur sport à l’extérieur.
Ce petit village eut même une société chorale. Un chœur d’hommes actif dans les années 1920-1930 a compté près de 30 chanteurs.
Enfin Saules, dénommé Lauses pour les besoins du récit, servit de cadre au roman de Pierre César, édité en 1891, intitulé « Le Crime des Sapineaux, une erreur judiciaire ».
En conclusion et sans fausse modestie il est possible d’affirmer que la taille ne fait rien à l’affaire. Saules est un petit village où il fait bon vivre et qui, sous son apparence tranquille, cache bien ses petits secrets.